- Laurence Devillers : Professeure en informatique, elle dirige la chaire de recherche en IA HUMAAINE au CNRS et met en garde contre le transhumanisme et la robotisation excessive de l’humain. Elle souligne la différence fondamentale entre l’intelligence humaine et artificielle et plaide pour une utilisation éthique de l’IA. Elle mentionne également les implications éthiques liées aux développements rapides dans le domaine de l’IA et les questions autour de la stabilité des algorithmes, l’explicabilité et la détection de comportements néfastes des machines.
- Gary F. Bengier : Auteur de science-fiction et ancien directeur financier d’eBay, Bengier explore dans son roman l’impact de l’IA sur l’humanité et questionne la possibilité de créer une conscience robotique. Il discute de la difficulté de développer une véritable conscience dans les machines et des défis éthiques et sociétaux que cela représente. Bengier suggère que l’IA pourrait aider à interroger notre propre humanité et que les progrès de l’IA peuvent être imprévisibles et inégaux.
- Joël de Rosnay : Scientifique et prospectiviste, il prévoit l’émergence d’une « intelligence collective augmentée » à travers les smartphones, l’IA et les réseaux sociaux, qui pourrait mener à un hyperhumanisme plutôt qu’au transhumanisme redouté de la Silicon Valley. Sa vision est que l’IA pourrait augmenter plutôt que restreindre l’intelligence humaine, et ainsi bénéficier à l’humanité.
Dans le livre, l’IA est souvent comparée à la pensée séquentielle et linéaire associée au « cerveau gauche », tandis que les capacités humaines comme l’intuition et l’émotion sont liées au « cerveau droit ». Les auteurs explorent l’idée que l’IA pourrait stimuler la revanche de l’intelligence émotionnelle face à l’intelligence logico-mathématique humaine et la pensée robotique. Le livre suggère que la valorisation des autres formes d’intelligence humaine, celles qui dépendent de notre « cerveau droit », sera un atout majeur dans l’évolution du marché du travail et dans la métamorphose de la société face aux défis technologiques de l’IA.
Le livre met l’accent sur la nécessité d’une approche éthique et humaniste dans le développement de l’IA, tout en soulignant l’importance de ne pas perdre de vue les qualités uniques de l’intelligence humaine.
L’analyse exhaustive de l’éthique dans le livre « LA REVANCHE DU CERVEAU DROIT » révèle une exploration approfondie de la manière dont l’éthique s’entrelace avec divers concepts philosophiques, neuroscientifiques et sociétaux. Voici les points clés :
- Éthique et Intelligence Artificielle (IA) : Il est évoqué que le développement de l’IA devrait être guidé par une éthique bienveillante, reconnaissant les actes et leurs conséquences sur l’homme et la nature. Cela implique une innovation responsable et un comportement éthique de la part des innovateurs.
- Éthique et Humanisme : Il est proposé que la « métamorphose humaniste » nécessite une introspection et une meilleure gestion des émotions, en particulier dans le contexte de l’avancement rapide de l’IA. La philosophie de Spinoza est mise en avant comme un modèle pour atteindre une sagesse dans un monde matérialiste, avec un appel à l’intelligence émotionnelle et à la créativité comme contrepoids aux développements technologiques.
- Libre arbitre et détermination : Une comparaison est faite entre les points de vue de Descartes et de Spinoza sur le libre arbitre. Descartes, en affirmant le libre arbitre comme principe absolu, a fondé la pensée moderne où l’homme se voit comme maître d’une nature à dominer. En revanche, Spinoza nie le libre arbitre en tant que tel, affirmant que l’homme obéit entièrement aux lois de la nature. La liberté, selon Spinoza, vient de la connaissance et du respect de ces lois.
- La Nature de la Conscience : Il est suggéré que l’intelligence rationnelle doit être équilibrée ou dominée par une intelligence émotionnelle, voire spirituelle, pour avancer vers une évolution humaine et non simplement technique ou mécanique.
- Éthique et Prise de Décision : La gestion éthique des découvertes scientifiques et technologiques est considérée comme essentielle pour éviter les dérives matérialistes et les abus potentiels des technologies émergentes, notamment l’IA. La nécessité de l’éthique est illustrée à travers la philosophie de Spinoza qui encourage l’harmonie avec la nature et la compréhension de notre place dans l’univers.
- Spinoza et l’Éthique : L’engouement pour Spinoza au XXIe siècle est discuté en termes d’éthique et de bien-être. Sa philosophie est présentée comme un guide vers une vie harmonieuse et éthique, en opposition à la domination et à la servitude induites par un rationalisme excessif. L’oeuvre de Spinoza est perçue comme un appel à une vie guidée par la joie et l’amour inconditionnel, plaçant l’éthique au cœur de la réalisation humaine.
L’éthique, dans le contexte du livre, est donc présentée comme un aspect intrinsèquement lié à la compréhension de soi, à l’interaction avec la technologie, et à la poursuite d’une société plus consciente et plus harmonieuse. Elle est vue comme une composante essentielle de l’évolution humaine, où une intelligence émotionnelle et intuitive est favorisée pour équilibrer et guider les avancées technologiques et intellectuelles.
L’éthique est ici un thème transversal traitant de la responsabilité, de la sincérité et de l’impact humain et environnemental dans le contexte de l’avancée technologique et l’intelligence artificielle. Voici les autres points éthiques clés abordés :
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Éthique de l’IA et de l’Interaction Homme-Machine :
- Laurence Devillers s’intéresse à l’éthique dans l’intelligence artificielle, notamment en matière d’apprentissage machine, détection des émotions et interaction homme-machine. Elle est membre d’un comité national d’éthique du numérique et lutte pour une utilisation éclairée de l’IA, affirmant que l’IA ne pourra ni avoir conscience ni ressentir des émotions.
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Éthique de l’Innovation et de l’Intelligence Collective :
- Le livre appelle à une innovation responsable et éthique, demandant aux innovateurs de devenir conscients de l’impact de leurs actes sur l’homme et la nature. Il souligne l’importance de l’intelligence collective, de la collaboration et de la transdisciplinarité pour relever les défis futurs. De plus, développer l’intelligence émotionnelle et la créativité est envisagé comme un atout face à l’IA rapide.
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Éthique de la Sincérité dans la Société Hypermoderne :
- Elsa Godart et Claude Tapia mettent en avant une éthique de la sincérité dans une société où le narcissisme et la superficialité sont omniprésents. Cette éthique est considérée comme un moyen de contrer les aspects négatifs de la modernité superlative, tels que l’egotrip sur les réseaux sociaux.
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Éthique de la Sincérité en Management :
- Elsa Godart évoque également l’éthique de la sincérité comme essentielle au management moderne. Un manager sincère est perçu comme inspirant, indispensable pour un management authentique et efficace.
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Éthique Spirituelle dans le Coaching :
- Intégrer une perspective spirituelle dans le coaching est vu comme une façon de traiter des thèmes éthiques, y compris face à l’adversité et aux enjeux sociétaux. Cela est comparé à un tournesol tourné vers la lumière, symbolisant une prise de recul pour mieux appréhender et respecter la vie.
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Critique Éthique du Transhumanisme :
- Le transhumanisme est critiqué non seulement du point de vue scientifique mais aussi éthique. Le livre semble contester l’idée de l’amélioration humaine purement technologique en faveur d’une approche plus holistique et intégrative de l’humain.
En somme, le livre prône une approche éthique holistique qui reconnaît l’importance de l’intuition, de l’émotion et de la sincérité dans le développement technologique et la gestion humaine. Cette approche se veut être un contrepoids aux tendances actuelles de déshumanisation et de mécanisation de la société, promouvant une responsabilité plus grande envers la nature humaine et l’environnement naturel dans l’ère de l’IA.
